béatrice garnier

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Itinéraire.

Diplômée de l’Ensad en 1991 et inscrite à la Maison des Artistes, j’ai travaillé en tant graphiste conceptrice pour de nombreuses sociétés et projets d’auteurs une belle vingtaine d’années tout en menant un travail plus personnel d’illustrations à l’encre, aquarelle et collage telles les Ephémères, les séries Zelij, Zodiac… et m’occupant aussi de mes trois enfants.

En 2012, le programme de recherche SAIL de l’EnsadLab auquel je participe permet d’approfondir ma recherche sur les interactions entre lumière, matière et couleur. Mon travail graphique s’étoffe par l’écriture de la lumière avec des matières translucides telles la porcelaine et certains papiers et me permet de bénéficier en 2014 d’une allocation de recherche de l’EnsadLab.

J’y développe « Diafane », une sculpture lumineuse modulable, exposée notamment aux D’Days en 2016 ainsi qu’une nouvelle pratique, celle de céramiste. Je me forme à l’Atelier chemins de la céramique à Montreuil et y passe mon CAP tournage en céramique.

Poésie du quotidien.

Les pièces que je fabrique sont souvent à la lisière de la sculpture et de l’objet usuel, objets hybrides aux frontières de la reproduction et de la singularisation invitant l’usager à recréer sa relation à l’objet.

Le jeu de l’aquarelle et de l’eau sur le papier inspire mon travail en céramique. La porcelaine coulée se fige sur le moule en plâtre comme l’eau fige son mouvement par la glace ou les traces qu’elle laisse sur le sable. Ce sont ces instantanés d’un fluide en mouvement qui guide le graphisme de mes objets.

Les petits objets glanés ou dépareillés, voués au rebut, sont aussi des éléments qui inspirent mes pièces et sculptures en céramique.